Comment lutter contre les fake news en entreprise ?

Le phénomène n’est pas rare : d’après l'INSEE, un internaute sur deux a lu au moins une information qu'il a jugée peu fiable ou fausse en 2021. Les fake news, quand elles ne sont pas prises au sérieux, peuvent représenter un danger pour votre entreprise. On vous explique pourquoi dans cet article.

Les fake news : état des lieux

Les fake news sont des informations fabriquées de manière intentionnelle pour tromper les gens. Elles peuvent prendre différentes formes : nouvelles, photos, vidéos ou tout autre contenu qui est présenté comme s'il s'agissait de faits réels, mais qui est en réalité inventé ou trompeur.

Les fake news sont souvent utilisées pour diffamer des personnes ou des entreprises, manipuler l'opinion publique, ou détourner l'attention des problèmes réels. Les chiffres sont alarmants: selon le document Top Strategic Technology Trends publié par Gartner, la grande majorité des habitants des pays développés a consommé plus de fake news que d’informations véridiques en 2022.

Les personnalités politiques sont des cibles privilégiées pour la création de fake news. D’après l’étude d’ExpressVPN, les noms de Donald Trump, Joe Biden, Barack Obama et Liz Cheney ont tous été accolés à des fake news. Quant aux médias traditionnels, longtemps reconnus pour leur expertise, ils sont désormais remis en question.

La crise du COVID-19 a été également une période d’augmentation des fake news. Des rumeurs sur la non-efficacité des masques ou sur la création du virus en laboratoire éclipsaient les réelles informations délivrées par les conseils scientifiques sur la dangerosité de la maladie.

Un danger pour les entreprises

Les fake news peuvent causer des préjudices considérables à la réputation d'une entreprise. Elles génèrent également des dommages financiers importants. Une étude menée par la société de cybersécurité CHEQ et l’Université de Baltimore estime à 78 millions de dollars le coût des fake news pour l’économie mondiale en 2019. Au niveau juridique, si les informations diffusées sont diffamatoires ou calomnieuses, l'entreprise peut être poursuivie en justice pour dommages et intérêts.

Par exemple, depuis de nombreuses années, la marque Nature et Découvertes est touchée par une fake news. On l'accuse à tort d’être affiliée à la scientologie, puisqu’elle vend des produits liés à la spiritualité et au bien-être. Pour se défendre, Nature et Découvertes a convoqué la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) pour lancer une enquête officielle.

Parfois, c'est l'entreprise qui colporte une fake news. C'est surtout le cas des réseaux sociaux comme Facebook ou TikTok, régulièrement accusés de favoriser la circulation de fausses informations.

Des solutions à mettre en place dès maintenant

Il est possible d’éviter les fake news en mettant en place du social listening. Ce type de veille permet de garder un œil sur ce qui se dit sur votre marque sur les réseaux sociaux. Des outils comme Visibrain ou Talkwalker permettent de créer des panels de comptes à surveiller. Misez également sur la transparence en partageant votre fonctionnement interne: cette communication permettra d’éliminer un maximum de fake news.

Il est aussi essentiel de sensibiliser vos salariés et consommateurs sur les risques de la désinformation. Les contenus crédibles, sincères et concrets permettent d’atteindre cet objectif. Enfin, collaborer avec les médias et les autorités permet de vous en protéger.

Lorsque votre entreprise est touchée par une fake news, tout n’est pas perdu. Communiquez rapidement et efficacement pour clarifier au plus vite les faits et apporter la vérité. Ainsi, la rumeur n’aura pas le temps de s’amplifier. Si celle-ci circule sur les réseaux sociaux, ces derniers ont la responsabilité de limiter l’impact de la fake news en tant qu’émetteurs d’informations.

Ce ne sont pas seulement les internautes qui divulguent de fausses informations. ChatGPT, l’intelligence artificielle d'Open AI, n’est pas infaillible. Elle a récemment déclaré que le Président de l’Union africaine était Faure Gnassingbé, le Président du Togo. Or, il s’agit en réalité du Président sénégalais Macky Sall.